Éric Androa

Né en 1983 à Aru au Zaïre, actuelle République démocratique du Congo, Éric Androa Mindre Kolo a grandi à Kinshasa. Il y fait ses études à l’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa, puis reçoit un Diplôme d’Expression Plastique (DNSEP) à l’Ecole Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg (aujourd’hui Haute Ecole des Arts du Rhin). Son travail d’artiste parle du corps comme émetteur et récepteur des conflits, plaisirs et problèmes qui traversent le monde. Sa pratique questionne aussi l’actualité avec les yeux d’un mikiliste (« qui a vu le monde », en lingala), par le biais de collages, d’installations, mais surtout de performances. Il a travaillé avec Steven Cohen (chorégraphe et performer, Afrique du Sud), Esther Ferrer (artiste performeuse, Espagne), Sello Pesa (chorégraphe, Afrique du Sud), Brett Bailey (dramaturge et metteur en scène, Afrique du sud), Marcel – Li Antunez (artiste plasticien performeur Espagne). Il a présenté des projets dans le cadre de résidences et de festivals internationaux Scénographies Urbaines (Kinshasa, Dakar, Port au Prince), du Festival Nouvelles Danses (Strasbourg), du Festival INACT (Strasbourg), des rencontres Ville[s] en Jeu[x] (Strasbourg). Il prépare parallèlement la mise en place de ses nouvelles créations et développe un projet intitulé Fondation Androa Mindre Kolo, à la frontière entre création et enjeux sociaux. Actuellement il est co-commissaire pour le projet d’exposition (Kinshasa Chroniques Urbaines) pour le Musée international des Arts Modestes à Sète en et Cité de l’architecture & du Patrimoine à Paris en 2020. Il vit et travaille à Strasbourg. Son travail de performance parle du corps comme récepteur et émetteur d’émotions, de conflits, de crises qui le traversent comme elles traversent le monde. La gestuelle, la posture, les accessoires qu’il fabrique lui permettent de maîtriser la distance ou la proximité qu’il établit avec le spectateur, tout en lui donnant une sorte « d’aura », de puissance charismatique que montre corporellement sa sensibilité au monde et nous en renvoie une image bouleversante mais aussi cocasse.Ses collages « photoshop », volontairement grossiers, traduisent la difficulté d’existence pour « s’intégrer », comme le dit le discours politique, dans la « culture occidentale » tout en affirmant sa propre identité .