Moké Fils

Né en 1968 à Kinshasa (RDC), fils aîné du grand Moké, Jean-Marie Monsengwo Odia, dit « Moké Fils », en a repris le nom et le trait. Aujourd’hui, il vit et travaille à Dijon (Côte d’Or). Moké Fils eut le goût de l’art et le désir dès son jeune âge de faire oeuvre, jusqu’à affirmer qu’il est artiste depuis sa naissance. Ayant grandi dans l’atelier de son père, il vendait, à l’âge de 12 ans, les oeuvres de celui-ci sur les marchés. En 1997 sa première toile à huile, consacrée aux érosions à travers la ville de Kinshasa, fut offerte par son père à l’un de ses amis, en séjour à Kinshasa. Suite à ses premières réalisations, Moké Père le présenta au collectionneur français, André Magnin, comme le digne fils héritier de son métier. Il n’a aucun problème pour reconnaître qu’il peint dans la continuité de ce qui lui a été transmis par son père, il en revendique clairement l’héritage. Il aime également à transmettre lui-même : déjà en RDC où il apprit la peinture à son plus jeune frère et aux jeunes de son quartier, et aujourd’hui en Bourgogne, où il réside depuis 2013 et où il anime de nombreux ateliers tous publics. Moké Fils bénéficie de la riche expérience de son père dont il emprunte les formes non académiques dans un style figuratif dégagé des précisions anatomiques et des canons traditionnels de la peinture. Il peint des personnages trapus « sans souci de ressemblance ni de perspective, des personnages aux visages ronds, pleins, délimités… Il utilize des couleurs industrielles, chaudes et vives en des combinaisons harmonieuses qui donnent à ses tableaux une ambiance souvent joyeuse et débridée. Le thème qu’il choisit de developer sur sa toile est placé au premier plan, le reste du tableau est le plus souvent composé de personnes de « remplissage », où les détails sont escamotés. Ses tableaux racontent par la caricature la vie courante à Kinshasa, chaotique et haute en couleur. Il se saisit de toutes les libertés pour véhiculer des messages sociaux et politiques, mais n’oublie jamais de developer sa technique et l’esthétisme de ses personnages. Ceux qui connaissent Kinshasa s’y retrouvent, les autres sont épatés par cette mise en scène colorée qui rappelle beaucoup la bande-dessinée. Depuis la mort de son père en 2001, encouragé par des peintres, collègues et amis à son père : Chéri Samba, Chéri Cherin, Bodo et autres, Moké Fils commence à accrocher ses oeuvres dans des expositions où il est présenté par ses aînés comme le chef de file d’une nouvelle génération aux côtés de ses collègues et amis Mfumu’eto et Alain Buluka. Moke Fils est aujourd’hui un veritable artiste qui figure parmi les représentants de la peinture sociale et populaire congolaise, dite peinture de rue. Moké Fils est adhérent de l’APPO, Association des Artistes Peintres Populaires. Il tend à se dépasser sans arrêt et à sortir des modèles de son père. Il cherche désormais à faire appel à des references personnelles en vue d’imposer son propre style et à diversifier la production de ses représentations de la vie ordinaire à Kinshasa. Il fait désormais partie des valeurs sûres de la peinture populaire congolaise. Il a exposé à Kinshasa, à Brazzaville, en France et en Belgique.

Moké Fils

Moke Fils, La Sape Airways, 2017

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